CONTES ET LEGENDES DE CORSE U FULLETTU LE FOLLET (ou LUTIN)

Source : https://www.corsicamea.fr/contelegend/fulettu.htm

 

Ce soir à la veillée, on écoute l’histoire du fullettu. Qui est-il ?

On le décrit comme un petit homme qui a une main de fer et l’autre de chanvre. Il pénètre dans les maisons, de préférence au petit matin sans faire de bruit.

Tout le monde ne l’a pas rencontré, mais ceux qui l’ont croisé sur leur chemin ne sont pas près de l’oublier et quand il arrive dans une maison il est très difficile de l’en faire partir.

Un soir en Castagniccia, alors que la nuit était tombée, un brave meunier était encore en train de moudre ses châtaignes lorsqu’il entendit du bruit non loin de son moulin. Dehors, un enfant pleurait; il avait faim; il avait froid et le meunier attristé le ramena chez lui. Quand il voulut, pour le réchauffer, le placer près de la cheminée où brûlait un grand feu le petit garçon eut une grande frayeur et refusa car il ne voulait pas que le meunier voit ses pieds qui étaient fourchus. Laissant seul le petit garçon, le meunier retourna à son travail.

Soudain, la roue du moulin s’arrêta… il n’y avait plus une goutte d’eau pour le faire tourner. Que ce passe-t-il donc?. C’est alors que qu’il vit le petit garçon arriver en riant et en frappant dans ses mains:  » tu peux aller te coucher meunier, ce soir la roue ne tournera plus! ». Le meunier comprit alors qu’il avait à faire au fullettu et qu’il serait difficile pour lui de s’en débarrasser.

Le lutin n’est pas méchant mais il aime faire beaucoup de vilaines blagues qui rendent à la longue, sa compagnie très pénible. Le meunier n’a plus qu’une idée en tête: le chasser de chez lui.

Il réfléchit longtemps et  se souvient soudain que ce drôle de petit personnage a horreur du désordre et ne peut s’empêcher de remettre chaque chose à sa place…

Un beau matin, il monta au grenier et vida sur le sol un sac de blé et un sac d’avoine en faisant attention à bien mélanger les grains. Quand le fullettu vit que tous les grains étaient mélangés il se mit aussitôt à les trier un à un; mais ce travail était si long et si pénible qu’il ne tarda pas à en être bientôt découragé.

Dégoûté, il finit par quitter la maison au grand soulagement du meunier.

 

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